| Aene Gespinst |
aene gespinst.
21.09.09
Eine der beiden Bars in Chambon-le-château. Das Rauchverbot ist hier noch nicht angekommen. Die Männer nehmen hier ihren Apéro zu sich und legen die Beute auf die Theke: zwei kleine Vögel, selbst erlegt. Nicht viel Fleisch dran, aber ein Gaumenschmaus sondergleichen, habe ich mir erklären lassen.
Diese Bar war eine Männerdomäne. Und da habe ich mich daran erinnert, dass ich in zwei Büchern diesen Sommer etwas über Weiblichkeit und Lächeln gelesen habe. Das möchte ich zitieren.
"Encore petit, je devinais que ce sourire très singulier représentait pour chaque femme une étrange petite victoire. Oui, une éphémère revanche sur les espoirs déçus, sur la grossièreté des hommes, sur la rareté des choses belles et vraies dans ce monde. Si j'avais su le dire, à l'époque, j'aurai appelé cette façon de sourire 'féminité'... Mais ma langue était alors trop concrète. Je me contentais d'examiner, dans nos albums de photos, les visages féminins et de retrouver ce reflet sur certains d'entre eux."
Andreï Makine, Le testament français.
"Revenons au sourire de ma mère.
Il se cachait, ce sourire. Étirait juste la pointe extrême de ses lèvres. N'allumait que de brefs éclairs dans les très sombres yeux maternels. Imperceptibles traces d'ironie. Sentiment de supériorité, à peine décelable. Un chef-d'oeuvre de sourire. Un sourire de femme qui dit silencieusement à son mari: en ce moment, tu es un peu ridicule, avec ton orgeuil et ta naïvité d'homme, mais ça ne fait rien, je t'aime."
Erik Orsenna, Madame Bâ.
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Danke für die Aus-flüge ins Reich französischer poetischer Prosa und prosaischen Landlebens!
AntwortenLöschenDanke für die wortspielreichen Kommentare!
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